C'est un sujet assez lourd que celui des relations toxiques. Entre amour intéressé ou amour conditionnel, manipulation, culpabilité,...une personne victime de ce genre de relation peut en ressortir brisée ou terriblement affaiblie.

Que ce soit au travail, en amitié, dans sa famille ou ailleurs, une relation toxique peut s'installer partout, et il est souvent difficile d'en sortir.

Mais c'est possible...

 

Essayons de voir ça par le prisme de l'amour !

 

  • Premièrement, reconnaître une relation toxique :

Une personne toxique essayera toujours de rabaisser vos projets, évolutions positives, succès, réussites. C'est une relation basée sur la rivalité plutôt que le partage, l'ego plutôt que l'âme, la crainte plutôt que l'amour.

Ce qui est complexe est que cette rivalité peut être cachée...

J'ai eu une amitié toxique pendant de longues, trop longues années. Cette personne était présente pour tous les problèmes, les difficultés de ma vie, mais je l'ai toujours sentie absente lors d'évolutions positives. Elle ne l'exprimait pas frontalement, mais par des réactions significatives. En voici quelques exemples :

- écourter les discussions lorsque je parlais de ce qui allait bien : absence de questions/d'intérêt, elle ne répondait que par des "cool.", "ok c'est bien.", qui mettaient rapidement fin à la conversation.

- lorsque arrivait mon tour de parler au téléphone, souvent je l'entendais faire autre chose en même temps. Quelques fois même elle fredonnait des chansons pendant que je parlais, une façon très douce de dire "cause toujours...". Bien sûr, j'arrêtais rapidement cette "conversation", humiliée par ce manque d'intérêt à mon égard.

- elle pouvait soutenir certains de mes projets/ambitions lorsqu'ils ne risquaient pas de lui faire de l'ombre, mais quant à mes avancées dans des domaines qu'elle affectionnait également, je n'avais aucun encouragement, plutôt de l'ignorance ou de la fuite.

- comme elle souffrait de ses relations avec les hommes, elle n'a jamais souhaité rencontrer les personnes ayant compté pour moi, et je sentais une gêne de sa part lorsque j'étais heureuse avec une personne, ou simplement lorsque je rencontrais quelqu'un.

- quand je vivais une évolution positive ou une nouvelle expérience qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de vivre, elle se fermait, ne posait pas de questions ou accueillait ça avec de l'humour rabaissant, empêchant tout partage.

- nous avions beaucoup d'échanges sur la spiritualité, mais en fait uniquement sur ce qui n'allait pas, ou bien sur ses avancées à elle. Lorsque je souhaitais partager une prise de conscience ou une quelconque inspiration qui m'avait faite grandir, elle l'accueillait par de l'humour méprisant et fermait tout partage à ce sujet (et parfois quelques temps plus tard, elle entendait parler de la même chose et venait me voir toute contente de partager sa découverte !).

- lorsque je postais des choses sur les réseaux sociaux, elle était toujours la seule à commenter négativement (par de l'humour, pour que ça passe bien). Fait amusant, il lui est arrivé de me téléphoner car mon compagnon avait pour la 1ère fois posté une photo de nous deux. Elle trouvait que de ce fait on parlait beaucoup trop de moi sur les réseaux sociaux, à tel point qu'elle avait dû bloquer toutes les notifications à mon égard, car "il y en avait partout"...

- elle était extrêmement exigeante vis-à-vis de ses amis et de ce qu'ils devaient faire pour elle. Elle faisait rarement la même chose en retour.

- elle m'appelait par des surnoms rabaissants (toujours sous-couverts d'humour). 

 

Voilà quelques comportements typiques d'une personne toxique. Que ce soit clair : ce genre de personne de vous aime pas réellement. Elle apprécie votre compagnie uniquement parce que vous flattez son ego. Et c'est exactement ce que j'ai fait pendant toutes ces années : flatter son ego par peur de ses réactions excessives, de ses jugements, de sa jalousie, de sa susceptibilité, de ses exigences.

Et j'ai fait des choses dont j'ai honte à présent :

- me rabaisser devant elle,

- être d'accord avec elle alors qu'au fond je ne l'étais pas (particulièrement lorsqu'elle jalousait des gens et parlait mal d'eux, j'avais l'impression qu'il fallait aller dans son sens afin de calmer ses excès de médisance),

- emprunter de l'argent pour partir avec elle en vacances car elle jouait sur la culpabilité "je ne vais encore pas avoir de vacances, personne ne fait d'efforts pour partir avec moi",

- ne pas oser m'exposer dans certains domaines qu'elle avait aussi pour passion, notamment la musique, en cachant que j'avais aussi des rêves dans ce domaine : elle devenait silencieuse et avait un visage fermé dès que je jouais, ou que les gens félicitaient ma façon de jouer.

- avoir peur de poster des choses sur les réseaux sociaux car je savais qu'elle allait encore "me tomber dessus" et commenter négativement (par humour toujours).

- etc.

Même à l'heure où j'écris ces lignes, j'ai encore peur...

Et oui, tout cela...peur, peur, peur. Honte.

C'est terrible d'en prendre conscience et de le noter. De voir à quel point on peut se nier par peur de quelqu'un, juste pour avoir la paix avec cette personne - une fausse paix.

Certains m'avaient pourtant dit qu'elle avait un humour bien étrange à mon égard. Et je sais ne pas être la seule à redouter ses réactions. Mais lorsqu'on n'est pas prêt à voir la réalité, on trouve des excuses...

 

Ce qui est tragique, c'est que notre intuition, notre cœur sait pertinemment qu'il y a un problème. Mais notre tête raisonne par la peur, et nous fait continuer.

Et pourtant...

J'ai toujours su que cette personne ne serait plus à mes côtés dès lors que je serai épanouie.

J'ai toujours su qu'elle ne serai pas là lors des mes succès personnels et professionnels.

Pourquoi ai-je continué alors ?

C'est très dur de l'écrire...un mélange de crainte et de pitié. De la crainte, car je me suis rendue compte en questionnant mon âme que je n'avais jamais vraiment eu d'amour pour elle, mais plutôt de la crainte. C'est terrible de se rendre compte de cela.

De la pitié, car il y a plusieurs années j'avais bien réussi à la "quitter", mais un jour qu'on s'était reparlées elle m'avait dit avoir terriblement souffert de notre séparation sur plusieurs mois. C'est là que j'ai pris une mauvaise décision, par compassion, et certainement par faiblesse de prendre sa souffrance pour de l'amour : j'ai décidé de renouer avec elle, en gardant mes distances, c'est-à-dire en ne lui parlant pas de ma vie, mais en étant là pour elle.

Grave erreur...car évidemment, petit à petit, la relation toxique s'est réinstallée.

 

C'est là qu'il est important de comprendre pourquoi s'installe une telle relation. Car bien sûr il n'est pas question ici d'accuser ou de juger qui que ce soit. Tout ce que j'ai cité plus haut n'était que des faits pour illustrer ce qu'est une relation toxique par mon expérience, également pour aider d'autres personnes potentiellement à mieux voir les signaux d'alarmes.

Il n'y a pas une victime et un bourreau. On n'est victime de personne sinon de soi-même.

Ce que j'ai écrit n'est que le point de vue de la personne subissant les effets d'une telle relation. Il est évident que la personne agissant de façon toxique a également des souffrances : si elle refuse à ce point de voir les autres épanouis et heureux, c'est qu'au fond d'elle elle est très malheureuse. S'il lui est insupportable de voir une personne réussir là où elle n'a pas encore réussi, c'est qu'elle a encore beaucoup de manques et de frustrations dans sa vie. Si elle jalouse les gens plutôt que de s'en inspirer, c'est qu'elle n'a pas confiance en elle ni en son potentiel. Si elle a besoin de rabaisser les autres pour mieux se valoriser, c'est qu'elle manque d'estime personnelle. Si elle est si susceptible au point de devenir intolérante lorsque les gens n'agissent pas comme elle le souhaite, c'est qu'elle est blessée dans son amour-propre.

Ceci non pour l'excuser, mais pour prendre conscience qu'il y a de la souffrance des 2 côtés. Chacun réagit différemment à ses blessures. Chacun trouve un moyen inconscient pour atténuer la douleur. Soit on fait du mal aux autres, soit on fait du mal à soi-même.

 

Il est également nécessaire de comprendre que nous interprétons chacun le monde à notre manière, et ce que nous ressentons n'est pas nécessairement ce que l'autre a cherché à provoquer. La question n'est pas de savoir pourquoi elle a agit ainsi : ceci lui appartient.

La guérison est de revenir à soi, de savoir pourquoi nous nous sommes nous-même trahis/non-respectés au point d'accepter des choses que nous ne voulions pas.

 

En réalité, les relations fondées sur l'ego ne seront que des relations servant à faire ressortir nos manques et peurs profondes. Une personne qui évolue en conscience s'en servira comme une opportunité pour évoluer, se libérer et s'aimer encore plus. Mais une personne qui ne connaît pas encore le mécanisme de l'ego et de l'âme n'aura pas conscience de cela et restera bloquée dans cette situation, ou bien la reproduira encore et encore, jusqu'à ce que peut-être une prise de conscience soit réalisée.

 

  • Pourquoi tombe-t-on dans une relation toxique

Si on veut réellement sortir de ce genre de relation, il faut se tourner vers soi, prendre ses responsabilités et se demander :

--> pourquoi ai-je laissé faire ça ?

Les gens prennent les libertés qu'on leur donne. Si cette situation s'est installée, c'est parce que JE lui en ai donné l'autorisation. D'autres personnes auraient réagi différemment à ma place : c'est bien la preuve que seule moi suis à l'origine de ce qui se passe dans ma vie, de la façon dont je régis face aux événements et face aux gens. 

Cela peut être difficile de prendre la responsabilité totale de la situation qui nous fait souffrir et dont on pense être victime. Et pourtant, c'est essentiel car si je me reconnais responsable, alors j'ai le pouvoir de changer la situation. Si je reconnais l'autre comme étant responsable, alors je lui donne tout pouvoir et je ne peux rien changer.

--> qu'est-ce qui en moi est en souffrance ?

Manque d'estime-propre ? Peur du jugement ? Peur du rejet ? Besoin d'être aimé à tout prix ?

Il y a bien sûr les causes historiques relatives à l'histoire de chacun. Dans mon cas, déjà toute petite je cherchais la compagnie de copines ayant un caractère plus fort que moi, pouvant me protéger et prendre soin de moi. Résidu d'une relation mère-fille qui n'était pas épanouissante, et que je compensais inconsciemment en recherchant une "autre maman". On comprend donc que c'est moi-même qui provoquais des relations déséquilibrées, en plaçant ces copines au-dessus de moi. Mon ego cherchait protection, mais mon âme, comme tout le monde, cherchait sa liberté et son épanouissement ; ainsi ce rapport protecteur-protégée que je recherchais tant finissait toujours par m'étouffer.

Lorsqu'on a ce type de blessure, qui fait qu'on a peur d'être rejeté et manque d'estime de soi, on peut facilement tomber sur une personne ayant une structure de "sauveur". Dans un premier temps, les deux personnes sont comblées : le sauveur se sent valorisé d'un point de vue narcissique puisqu'il remplit son rôle, et le sauvé se sent aimé car il a attiré l'attention sur lui et est protégé. Mais plus tard chacun étouffe dans cette relation : le sauveur veut conserver sa place de supériorité et doit donc inconsciemment rabaisser le sauvé. La victime quant à elle, une fois qu'elle a reçu l'attention valorisante qu'elle attendait, cherchera à s'épanouir, mais n'y parviendra pas car le sauveur la rabaisse ; et comme l'amour-propre de la victime dépend du regard de l'autre, elle se replacera en victime pour retrouver les bonnes grâce de son sauveur. D'où un travestissement de sa personnalité pour tenter à tout prix de lui plaire.

 

Personne ne devrait jouer ces rôles : nous sommes par essence libres, indépendants, aimant/aimés et complets. Mais notre histoire personnelle fait que nous sommes tous des êtres blessés cherchant inconsciemment à rejouer la scène où s'est produite notre blessure, afin de réussir, enfin, à la regarder en face et la panser.

Mais pourquoi fuit-on cette rencontre avec nous-même ?

Au moment où cette blessure s'est faite, ça a été émotionnellement et psychologiquement insupportable, au point que nous avons enclenché une réaction de survie : en se plaçant par exemple en victime afin d'attirer l'attention ou la pitié de l'autre, et de s'en sortir sans trop de casse. S'est donc inconsciemment mis en place un circuit de penser : lorsque ma mère n'est pas contente, je me rabaisse et vais dans son sens afin de retrouver un peu de considération.

Voir sa blessure en face est insupportable. Car c'est notre faiblesse que nous reconnaissons. Nous voulons tous être "parfaits", forts, incarner notre idéal. Mais ce n'est pas le cas...et cette faiblesse est difficile à accepter. Paradoxalement c'est en l'accueillant que nous devenons forts et indépendants, car nous pouvons enfin, avec un regard mûr et conscient, la changer. La faire passer de l'ombre, le caché, à la lumière.

Je crois que toutes les énergies peuvent être transmutées par l'Amour. Toutes les blessures peuvent être guéries. C'est un processus de conscientisation de ce qui est en nous, de nos mécanismes sous-jacents, de connaissance de soi-même ("connais-toi toi-même" disait Socrate, également "connais-toi toi-même et tu connaîtras ton Seigneur" dit le Coran) afin d'être libéré de ces mécanismes inconscients (étape appelée "illumination", "nouvelle naissance" selon les traditions) et choisir réellement qui nous sommes, selon notre essence divine, et être épanouis. 

Je crois que ce processus de libération se fait avec l'aide de Dieu, que d'autres nommeront "l'Univers", "le Soi", "l'Intelligence universelle" ou encore autrement. L'idée est de demander à prendre conscience de qui on est, de repérer ces mécanismes inconscients qui nous emprisonnent, puis une fois qu'on les a identifiés de les amener à la Lumière et demander à ce qu'ils soient transformés en énergies positives.

Il n'est pas nécessaire d'être croyant pour faire cela. Comprendre ce mécanisme, comprendre que la Vie nous fait revivre nos blessures pour les guérir, suffit à entrer dans ce processus de nettoyage.

 

  • Faire face à sa blessure

Le moment le plus douloureux est donc lorsqu'on reconnaît pleinement sa blessure : le moment où on la regarde en face. Mais c'est le moment-clef

Dans le cadre de mon histoire avec cette personne, avec le temps j'ai mis de plus en plus de distance entre elle et moi. Car j'évoluais toujours plus positivement, je rencontrais de nouvelles personnes correspondant à mon nouvel état d'être : cherchant toujours à évoluer, à grandir soi-même et aider les autres à grandir, entreprendre, créer, entretenir des liens d'amour ou du moins de respect avec les autres, etc. Egalement d'un point de vue personnel et professionnel je faisais mes expériences et me sentais pleinement en accord avec moi-même. J'avais appris à m'aimer davantage et à me respecter, donc le regard dévalorisant de cette personne ne me correspondait plus. 

Néanmoins, je n'ai pas coupé contact. J'aurais dû...toujours cette peur qui me tenait, peur de son regard et de son jugement. Elle a bien senti que je m'éloignais, me reprochait qu'elle était toujours celle qui venait aux nouvelles. Mais je n'avais pas envie de lui parler de ma vie. Pourquoi prendre le risque de lui raconter de belles choses qu'elle cherchera à ignorer ou dévaloriser, alors que je partageais ça avec d'autres personnes qui savaient être contentes pour moi, partager ma joie, m'encourager etc. ? Et pourtant, je ne me suis pas respectée en me forçant à lui raconter du moins les choses importantes qui se passaient dans ma vie, simplement par peur qu'elle l'apprenne de quelqu'un d'autre et vienne me le reprocher ensuite.

Et puis il y a eu des événements importants dans ma vie, le genre d'événements qui ne se passent qu'une fois dans une vie. Bien sûr, elle était absente ; mais comme dit plus haut, j'ai toujours su qu'elle serait absente dans ces moments forts...et elle ne m'a pas manqué. Car je n'avais plus besoin d'elle (le sauveur) depuis longtemps. J'ai tout de même tenté de "sauver" cette relation en lui disant ce que je ressentais : j'avais fini par trouver cela ridicule d'entretenir notre prétendue amitié, alors qu'en fin de compte cette personne ne me connaissait pas ! Je lui ai parlé de toute cette gêne que je ressentais de sa part. Bien sûr elle ne l'a pas reconnue. Mais ce n'est pas à moi de m'en soucier, dans la mesure où c'est son histoire, ses blessures, ses choix.

Puis quelques mois après, elle a fini par s'éloigner elle aussi : le lien était mort.

Je regrette de ne pas avoir pris la décision de le couper moi-même plus tôt. Mais je dois me pardonner et comprendre que j'étais paralysée dans un système de défense et de peur. Et je sais et sens qu'à présent, ce genre de situation ne se reproduira plus, car cette blessure a été guérie.

 

Puis, ressentant toujours une gêne lorsque je pensais à elle, j'ai compris qu'il restait des choses à nettoyer concernant cette relation. Alors je me suis centrée, j'ai demandé que lumière soit faite, et c'est à ce moment-là que j'ai compris que je n'avais pas eu tant d'amour pour cette personne, mais plutôt de la crainte. Que je m'étais travestie pour la satisfaire. Que je l'avais laissée avoir des comportements ou propos irrespectueux, envers moi et d'autres.

Ce fut un choc.

D'abord je lui en ai voulu à elle, j'ai eu une colère énorme : comment a-t-elle pu oser faire ça, me rabaisser de la sorte pour entretenir son ego, comment se fait-il qu'elle ne voit pas toutes les injustices qu'elle commet, tout ce qu'elle exige et ne fait pas, tout ce qu'elle médit sur les gens par jalousie, toutes les exigences qu'elle a, etc etc...

Puis la colère s'est retournée contre moi : comment ai-je pu tolérer qu'on me traite de la sorte, me laisser humilier, ne pas oser lui dire "ce que tu dis n'est pas juste", "non je ne ferai pas cela car je n'en ai pas envie", etc etc.

Ce fut très dur de reconnaître tout cela, de voir en face ma faiblesse, ma blessure enfin mise à jour...il aura fallu tout ça. Tout ça, pour que je la reconnaisse enfin...pour que je daigne la regarder, la considérer, la panser.

 

  • libération : changer la rancœur par l'Amour

Jusqu'à récemment, j'avais gardé un sentiment d'injustice par-rapport à cette histoire : ce n'est pas juste qu'elle s'en sorte comme ça, sans même reconnaître ses tords, sans que jamais personne n'ose lui dire lorsqu'elle se comporte mal !

Je me suis demandé s'il fallait que je laisse ces pensées révoltées se déchaîner encore afin qu'elles partent, mais j'en ai eu assez...assez de toute cette rancœur qui noircit le cœur.

Alors j'ai demandé à l'Amour ce qu'il en pensait. Je m'apprêtais à faire un exercice bateau du genre "visualise cette personne dans la lumière, envoie-lui de l'amour, du pardon etc." mais à ma grande surprise l'Amour à dirigé mon regard sur moi-même, et m'a dit :

 

"Aime-toi. Aime-toi à la folie, inconditionnellement, de toutes tes forces, et plus jamais ce genre de personne n'aura d'emprise sur toi. Tu te respecteras et ainsi sera respectée."

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C'est en me pardonnant à moi-même que j'ai réussi à lui pardonner. Car si l'autre est mon miroir, alors ce qui est en elle est également présent en moi. En me libérant je la libère, avant-tout je la libère de tout le ressentiment que je mettais sur elle et entretenais en pensée.

Si l'on veut guérir la souffrance, on doit la guérir des 2 côtés. Peu importe que l'autre soit présent ou non : nous sommes tous reliés quelque-part. "Ce que tu délieras sur terre sera aussi délié dans les cieux" (paroles de Jésus) lorsqu'on fait ce nettoyage sur terre, dans la "matière", ce nettoyage s'effectue aussi sur les plans invisibles : énergétiques, émotionnels, spirituels.

 

Et si l'on veut vraiment lâcher-prise sur cette personne, on peut considérer les éléments suivants :

- la Vie se chargera de lui ouvrir les yeux sur qui il/elle est - si du moins il/elle est prêt à se regarder en face.

- je ne sais pas moi-même comment la/le guérir. Je ne peux pas sonder son cœur. Je n'ai pas toutes les clefs de son histoire personnelle.

- Dieu (l'Univers, la Vie,...) sait exactement par quoi le/la faire passer afin qu'il/elle se voit, se nettoie et évolue.

- je le/la remercie de m'avoir fait ouvrir les yeux sur mes blessures intérieures. Grâce à cela, j'ai pu évoluer et choisir de m'aimer davantage, de prendre soin de moi.

Et pourquoi pas prier pour ce jour, ce jour si dur où elle sera en face d'elle-même...car c'est toujours la grande claque lorsque la Vie nous ouvre les yeux. Je pris qu'elle ai le cœur assez ouvert pour s'accueillir pleinement, avec ses défauts et ses imperfections, qu'elle apprenne à s'aimer, qu'elle guérisse et soit enfin épanouie dans tous les pans de sa vie. Car c'est ce qu'elle est dès à présent, au fond d'elle : une incarnation de plénitude.

 

Je terminerai par ces mots tirés d'ho'oponopono, que j'adresserai à moi-même comme à cette personne :

désolée

pardon

merci

je t'aime

 

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